
Le nombre d'offres d'emploi diffusées en France en 2023 s'est élevé à 10 867 937. Si le marché du recrutement a été très dynamique en 2023, il semble se ralentir en 2024. Faible croissance, taux de chômage en augmentation, difficultés de recrutement, l'année 2024 s'annonce plus difficile, aussi bien pour les entreprises que pour les salariés, candidats et demandeurs d'emploi dont les aspirations divergent de celles des entreprises.
Voici les chiffres clés et les tendances du marché du recrutement en 2024 :
Les stratégies de sourcing et les méthodes de recrutement évoluent, bien que les annonces d'emploi restent la première source de recrutement de cadres pour les entreprises.
Le recrutement est devenu multicanal et les différents canaux s'imbriquent entre eux : une offre d'emploi est publiée sur plusieurs sites de recrutement, puis partagée sur les réseaux sociaux, LinkedIn notamment, puis repartagée à son réseau de contacts.
Les méthodes de sélection et de recrutement s'assouplissent devant les difficultés de recrutement :
La tendance de hausse des démissions depuis 2015 (moins d'1 million en 2015 à 2 millions en 2023) semble s'être stabilisée voire commence à diminuer (baisse de 3,4% au dernier trimestre 2023).
L'étude réalisée par Gallup montre que 74% des salariés en France ne se sentent pas impliqués et ne sont pas enthousiastes dans leur travail. 19% se disent même extrêmement insatisfaits.
À la question : "Si vous pouviez apporter un changement à votre employeur actuel pour en faire un lieu de travail agréable, quel serait-il ?", près de la moitié (41%) répondent l'engagement ou la culture d'entreprise, le salaire et les avantages n'arrivant qu'en 2ème position (28%).
Il y a là un vrai problème et un défi pour les entreprises à se transformer, apporter du sens et des valeurs, à mieux engager leurs salariés en les écoutant et en prenant en compte leurs besoins afin d'améliorer la qualité de leur travail et mieux les fidéliser.
Les candidats et employés des métiers de service se sont habitués à télétravailler au moins 1 jour par semaine, voire 2 à 3 jours dans la majorité des cas. C'est bien le travail hybride et non le télétravail à 100% qui est devenu la nouvelle norme. Le bureau est devenu un vecteur de lien social pour partager et travailler ensemble, en mode projet, mais pas pour y rester toute la semaine.
Les collaborateurs qui étaient prêts à effectuer d’importants trajets pour aller travailler ne sont plus enclins à le faire. Les entreprises qui sont trop éloignées n’arrivent plus à recruter et doivent se modifier. Certaines entreprises excentrées proposent à leurs employés des places dans des lieux de coworking situés au centre ville.
Lorsque leur emploi ne leur convient pas, que ce soit à cause du poste, des conditions de travail, des valeurs de la société ou encore tout simplement d'une embauche dans une autre entreprise, les salariés sont prêts à démissionner.
Cette tendance diminue toutefois depuis fin 2023 à cause de la situation économique moins favorable. On note une plus grande prudence de la part des salariés.
Sources :
Nombre de demandeurs d'emploi (France Travail)
Recrutement et embauches en France en 2023, Dares
Statistiques Pôle Emploi et besoins en main d'oeuvre
Pratiques de recrutement des cadres, Apec
Statistiques du chômage en France, INSEE
Enquête Besoins en main d'oeuvre, Pôle Emploi
Étude sur l'engagement et la satisfaction des salariés (Gallup)

Jérôme Feys
Fondateur de Jobimpact
Fondateur de Jobimpact, expert en recrutement et diplômé de l'ESCP Europe, j'ai corrigé plus de 1500 CV. Depuis 2015, je partage mon expertise, livre des astuces et conseils pratiques sur la rédaction de CV et de lettre de motivation ainsi que sur les techniques pour réussir son entretien d'embauche.